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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 21:37
Il existe en Norvège une loi dite Barneloven - la loi des enfants.
Elle interdit notamment la violence contre les enfants. Tout acte de violence physique envers eux est puni par la loi. C'est pourquoi il est inconcevable en Norvège de donner une claque ou une fessée à un enfant, même le sien propre.
Toutefois, un amendement de 2005 indiquait que les parents pouvaient, dans un but d'éducation, donner de légères tapes aux enfants, sans tomber sous le coup de la loi.
A présent, le Département pour les enfants et la parité souhaite apporter un changement à cette loi en y précisant que " tout usage de violence contre un enfant, qu'elle soit physique ou psychique, est interdit. Ceci vaut également quand la violence est utilisée comme punition dans un but éducationnel."
Mais des avocats reprochent à cette proposition le manque de précision quant à la limite à partit de laquelle un acte est considéré comme violent. Par exemple, retenir son enfant par la force pour l'empêcher d'aller quelque part sera-t-il considéré comme un acte de violence ? Jusqu'où effrayer un enfant peut-il être jugé comme de la violence psychique ?
Cette loi reste donc dans le vague et les avocats risquent de se casser la tête sur des questions de contexte.
De plus, les Norvégiens devront s'occuper de responsabiliser les enfants s'ils doivent supprimer toute punition à leur égard...

Sources :
Aftenposten
Barne- og likestillingsdepartementet
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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 19:31

Voici une bonne illustration de la "guerre des langues" en Norvège.
Pour bien comprendre, il faut savoir que la Norvège possède deux langues officielles : le bokmål (environ 85 % d'utilisateurs) et le nynorsk (15%). Le bokmål est l'héritier direct du danois colonial, utilisé jusqu'au 19ème siècle, tandis que le nynorsk est une langue forgée, dans les années 1850, à partir des dialectes norvégiens et de l'ancien norrois.
Depuis l'origine du nynorsk, ces deux langues sont toujours un peu en conflit. Les partisans du nynorsk voudraient voir leur langue se diffuser, tandis que les utilisateurs du bokmål n'ont souvent que faire d'apprendre le nynorsk et considère comme une gêne d'avoir à lire en nynorsk.

Aujourd'hui, le plus grand producteur de lait de Norvège, Tine, a décidé de supprimer les cartons de lait où figurait le mot "mjølk" (lait - nynorsk) pour le remplacer par "melk" (lait - bokmål), pour des raisons de coût.
En contrepartie, Tine assure que certains emballages de produits laitiers comporteront parfois du texte en nynorsk, mais pour le Noregs Mållag - organisation de défense du nynorsk - Tine fait injure à ses origines populaires et cède à la centralisation en ne prenant pas en compte les deux langues norvégiennes.

Sources :
Aftenposten
Noregs Mållag

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 20:40
Parmi les nombreuses contradictions des standards économiques norvégiens, l'état des routes n'est pas la moindre.
Comme le révèle l'enquête du World Economic Forum, sur 134 pays concernés, la Norvège atteint une petite 48ème place derrière, entre autres, ses voisins immédiats, la Finlande et la Suède.
Sur une échelle de 1 (sous-développé) à 7 (standards internationaux) de l'état des routes, la Norvège affiche 4,1 (à titre de comparaison, la France se place en tête avec 6,7).

On invoque bien sûr la géographie très contraignante (montagnes, fjords...) pour exliquer le coût et la difficulté à construire et entretenir des routes correctes. Mais le fait est qu'une telle défaillance augmente énormément le temps de transports des marchandises, et par là-même le prix. Les transporteurs sont effarés de constater qu'en Norvège, on met 8-9h à parcourir 500km (la distance entre Oslo et Trondheim). Il faut tout de même noter que la vitesse sur ces routes est limitée à 90km/h.

De plus, il suffit de lire le journal pour se rendre compte du nombre impressionant d'accidents de la route, surtout en période hivernale (à noter toutefois que les journaux norvégiens sont assez catastrophistes et ont tendance à développer ce genre de sujets).

Le résultat de cette enquête, conjugué au "krisepakken" (budget destiné à l'équipement et aux infrastructures, entre autres) va-t-il faire changer les choses ? Ou la frilosité pour dépenser l'argent du pétrole va-t-elle l'emporter ?

Source :
Aftenposten
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 19:17
Cette affaire a débutée en automne 2008, quand une jeune femme musulmane demanda à entrer dans la police norvégienne mais à condition de pouvoir porter le voile, comme l'obligeait le Coran.

Bien sûr, une telle requête ne pouvait passer inaperçue. Début février, le ministère de la justice et de la police affirmait que le port du hijab (voile) pourrait être autorisé pour les femmes policières. Ses arguments étaient, enre autres, que cela pourrait conduire à une meilleure intégration des minorités, et notamment des femmes musulmanes dans la police. Il s'appuyait de plus sur l'exemple d'autres pays, tel la Grande-Bretagne, où cela est autorisé.

Cependant, le Syndicat des Policiers s'élevait contre une telle proposition. Selon lui, la police doit resté neutre, et cela de manière visible, afin que l'on ne puisse l'accuser de prendre parti d'une manière ou d'une autre.

Le Fremskrittparti (extrême droite) a bien sûr saisi la balle au bond et fait retomber toute la culpabilité sur l'Arbeiderparti actuellement au pouvoir. A quelques mois des élections législatives, l'enjeu peut se révéler énorme...


Le dernier rebond - burlesque - de cette affaire provient d'un conseiller municipal de Bergen qui affirme que si le voile est interdit aux policiers, ils ne devraient pas non plus être autorisés à porter de "sydvest" (chapeaux de pluie) qui sont selon lui "un symbole culturel"...


Sources :
http://www.nrk.no/nyheter/
http://www.abcnyheter.no/
http://www.aftenposten.no/
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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 19:14
Snåsamannen - de son vrai nom Joralf Gjerstad - est un vieil homme vivant dans le Trøndelag. Il défraye la chronique en Norvège depuis l'automne 2008, à la suite d'un livre écrit à son propos par Ingar Sletten Kolloen.
Snåsamannen prétend être un guérisseur. Il aurait guéri quelques 50 000 personnes par apposition des mains et aurait même rendu la vue à un aveugle !

On pourrait penser qu'il ne cherche qu'à profiter financièrement de ses dons - ou de la croyance de ses contemporains - mais Joralf Gjerstad ne demande aucun paiement pour ses guérisons, même s'il admet avoir reçu beaucoup de cadeaux.
Le ministre de la santé lui-même a mené son fils à snåsamannen, il y a 11 ans de cela, ce qui lui a valu de fortes critiques de la part des milieux scientifiques.

L'engouement pour cette affaire en Norvège (tous les journaux en font état depuis septembre 2008) peut paraitre étrange. Doit-on y voir une véritable fascination pour ce qui est perçu comme de la magie ?
... ou simplement l'amplification constante des faits divers par la majorité peu crédible de la presse norvégienne ?

Sources :
www.gd.no
www.dagbladet.no
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 21:23
Le Gouvernement norvégien présentait aujourd'hui son "paquet de crise" c'est-à-dire 20 milliards de couronnes (2,2 milliards d'euros). Cela pour combattre le chômage dû à la crise.

En attribuant cette somme aux communes pour qu'elles investissent, aux Ponts-et-Chaussées et aux chemins de fer pour qu'ils rénovent et améliorent leurs infrastructures, ainsi qu'aux énergies renouvelables, le gouvernement espère ainsi sauver entre 15 000 et 20 000 emplois.

Malgré ces mesures, il est prévu que le chômage augmente encore en 2009 pour passer de 2,75% en automne 2008 à 4% avant la fin de l'année (à titre de comparaison, les prévisions pour 2009 en France sont à 8% au moins).

La question "d'où vient cet argent" ne se pose pas en Norvège mais soulève tout de même la polémique. En effet, c'est dans le sacro-saint "oljefond" que l'on puise, c'est-à-dire l'argent provenant de l'exploitation du pétrole en Mer du Nord. Or, pour certains, cet argent est destiné aux générations futures, tandis que d'autres aimeraient améliorer les conditions de vie présentes.

D'autres encore critiquent la cible de cette aide et regrette qu'aucune mesure n'ait été prise pour aider directement le secteur tertiaire. Ou encore que tout soit misé sur des projets longs, donc sans effet immédiat.

Affaire à suivre en 2009...

Sources :
http://www.aftenposten.no
http://www.nettavisen.no
http://www.vg.no
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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 18:47
Film de Bent Hamer

Ceux qui ont aimé Kitchen Stories aimeront O'Horten. C'est toujours décalé et loufoque, avec une pointe de mélancolie, un soupon de tristesse.

L'histoire est celle de M. Horten, conducteur de train sur la ligne Oslo-Bergen qui, le jour de sa retraite, rate son dernier train. Il lui arrive alors une succession d'aventures, parmi lesquels figurent un aéroport, une Citroën, un chien et le saut à ski d'Holmenkollen à Oslo.

Si certaines scènes sont longues, elles sont rattrapées par les anecdotes rigolotes et le côté attachant de M. Horten et de Sissener.
Par contre, ne pas se fier aux intérieurs "années 50" qui apparaissent dans le film ! Ils ne reflètent pas du tout la Norvège actuelle.
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 18:37
On peut très bien aller visiter la Norvège en ne parlant qu'anglais. Tout le monde comprendra et sera en mesure de répondre, même les personnes âgées.

Cependant, pour un séjour d'une durée plus longue qu'une simple visite, il sera toujours mieux vu de connaître au moins des rudiments de novégien. J'ai pu constater par moi-même que les gens sont plus aimables et plus prêts à aider quand on balbutie dans leur langue.

Le norvégien n'est pas une langue difficile à apprendre. La conjugaison est simple et la grammaire pas beaucoup plus compliquée. Seule la prononciation peut poser problème, mais au final, pas beaucoup plus que celle de l'anglais. La vraie difficulté est la compréhension puisque les Novégiens s'expriment en dialectes.

La Norvège possède deux langues officielles qui sont en fait très proches : le bokmål (85%) et le nynorsk (15%). Elles sont intercompréhensibles. La langue qu'on apprend à l'étranger est le bokmål. Les documents administratifs officiels figurent obligatoirement dans les deux langues, mais les autres peuvent très bien être rédigés dans une seule des deux. Il est bon de savoir que la question des langues est plutôt sensible en Norvège, donc à aborder avec précaution.

Les dialectes n'existent que sous la forme parlée, certains se rapprochant du bokmål, d'autres du nynorsk. Les locuteurs écrivent donc généralement dans la langue qui est la plus proche de leur dialecte (bien que tous puissent écrire bokmål, l'inverse n'étant pas valable).

Cela peut paraître compliqué, mais dans les faits, les dialectes sont pour la plupart relativement faciles à comprendre.
De plus, les langues scandinaves étant intercompréhensibles, la connaissance du norvégien permet la compréhension orale du suédois et écrite du danois.
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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 15:24
Le mieux, c'est d'y connaître quelqu'un !

Mais il y a quand même d'autres solutions...

Les auberges de jeunesse sont toujours un bon plan. Elles sont appelées en norvégien des "vandrerhjem" mais font partie de Hostelling International, ce qui permet d'obtenir une réduction quand on est membre. Attention, ça reste relativement cher (c'est quand même en Norvège ;)), comptez une vingtaine d'euros la nuit en saison touristique, sans réduction.
La plupart des auberges de jeunesse exigent l'utilisation de draps (pas de sac de couchage). Il est possible de les louer, mais ce n'est pas gratuit non plus.

La location est également possible, notamment des "hytte", c'est -à-dire des chalets plus ou moins confortables (ça peut aller de la véritable maison de vacances à la cabane). La location à la semaine est chère, mais des hyttetur (de 1 à 3 nuits) sont possibles à prix abordables, notamment pour les étudiants.
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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 18:51
Aller en Norvège :

L'avion est le moyen le plus rapide, et selon moi le plus confortable, d'aller en Norvège. Il existe, au départ de la France, plusieurs compagnies low cost. Voilà celles que j'ai testées :

Sterling : compagnie danoise qui propose plusieurs destinations scandinaves. De Paris CDG à Bergen. Ils ne font plus Paris-Oslo. Les tarifs dépendent énormément du moment où l'on achète son billet. Comptez dans les 50 € aller en moyenne, en s'y prenant bien.

Norwegian : De Paris Orly à Oslo Gardermoen. A nouveau, les prix varient énormément. Même ordre de prix que Sterling.

Ryanair : le moins cher de loin, mais pas de départ de Paris pour la Norvège. De Francfort Hahn à Oslo Torp. On peut même trouver des billets gratuits ou à 1centime (auquel il faut rajouter les taxes, mais ça fait quand même des billets très peu cher). Le problème c'est de rejoindre Hahn (pas tout près de Francfort), puis de rejoindre Oslo depuis Torp (les navettes sont assez chères). Mais avec une bonne organisation et un peu de courage, ça se fait très bien ! J'ai pu faire Nancy-Trondheim aller-retour pour 150 € en effectuant la partie avion avec Ryanair.

Il n'en reste pas moins qu'on peut aussi y aller en voiture, si l'on est prêt à voyager pendant 2 ou 3 jours.


Voyager en Norvège :

Le train : la compagnie NSB propose des billets sur le net à 199 NOK (25€) ou 299 NOK (37 €) quelque soit la destination. Bien sûr, le nombre de place est limité, il faut donc s'y prendre à l'avance.
Il faut savoir que les distances sont longues en Norvège et les voyages en conséquence. Comptez 7h pour faire Oslo-Trondheim, mais le paysage est magnifique.

L'avion : Norwegian propose des vols nationaux à prix intéressants, et c'est beaucoup moins long que le train !

Le bus : je le met en dernier car je déteste les voyages en bus, je n'ai donc jamais essayé. Mais on trouve des compagnies qui font de longues distances à prix ridicules, notamment  Lavprisekspressen :  Oslo-Trondheim pour 50 NOK (7€). S'y prendre à l'avance.

En ville : le meilleur moyen de transport reste la marche. Dans les deux grandes villes que je connais, le prix du ticket de bus (et métro à Oslo) est exorbitant : 25 NOK (3,5€). cela dit, les villes norvégiennes, quoi que peu peuplées, sont souvent très étendues et on est parfois obligé de prendre le bus.
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