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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 14:19

Roman de John Boyne

 

http://www.histoiredenlire.com/20e-siecle/seconde-guerre-mondiale/garcon-pyjama-raye.jpgL'histoire

Bruno a neuf ans et il est globalement heureux (bien que sa soeur soit un cas désespéré). Ce n'est donc pas avec plaisir qu'il quitte la grande maison de Berlin pour s'installer à Hoche-Vite, où son père doit accomplir un travail important pour le Fourreur.

Mais au fil des mois, il va s'habituer et même se faire un ami... de l'autre côté de la barrière.

 

 

Un roman très fort. L'histoire n'est pas réaliste mais la façon dont le roman est construit demande une bonne connaissance du contexte. L'écriture n'est jamais crue, jamais brutale. Toujours vus par les yeux de l'enfant qui ne comprend pas (ne veut pas comprendre ?), les évènements n'en sont que plus durs car non-dits, laissés à notre imagination.

 

 

Le garçon en pyjama rayé, J. Boyne, Gallimard Jeunesse, 2007

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 11:15
Roman de Lian Hearn (Le clan des Otori, tome 3)

http://www.images-chapitre.com/ima2/original/677/135677_2693494.jpgL'histoire
Avec l'aide des parias et des paysans, Takeo et Kaede conquièrent Maruyama, afin de commencer leur conquête des Trois Pays. Mais Kaede est faite prisonnière par un aristocrate qui la considère comme un bel objet et Takeo doit se soumettre à Araï, le seigneur de la guerre. La prophétie semble ne jamais devoir se réaliser, et pourtant...


Ce troisième tome devait être la fin de l'histoire puisque Le clan des Otori était à l'origine une trilogie. Bien que Lian Hearn ait écrit deux volumes de plus, l'intrigue principale s'achève bien dans La clarté de la lune.
La prophétie gache un peu le suspens, mais on espère et on tremble quand même pour les personnages. Mon grand regret est le sort de Kaede, qui semblait promise à un destin d'exception, mais dont le rôle est finalement minimisé.
Le coup de théâtre final est également un peu gros, permettant de résoudre facilement tous les problèmes.
La fin engage tout de même à lire le quatrième volume, ne serait-ce que pour ne pas quitter aussi tôt des personnages et un univers attachants.

La clarté de la lune, L. Hearn, Gallimard Jeunesse, 2004
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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 11:37
Roman de Lian Hearn (Le clan des Otori, tome 2)

Le Clan des Otori, tome 2 : Les Neiges de l'exilL'histoire
Takeo a rejoint la Tribu, le clan des assassins, et entame son apprentissage. Mais la cruauté de ses membres et sa volonté de venger le seigneur Shigeru et de revendiquer les terres Otori le conduiront à s'enfuir.
Pendant ce temps, Kaede est revenue dans le domaine de son père et entreprend de s'instruire tel un homme pour faire valoir ses droits sur les deux domaines dont elle est l'héritière.


Dans ce deuxième tome, on suit en parallèle les aventures de Takeo et de Kaede, qui prend ici de la consistance par rapport au premier tome. Takeo mûrit lui aussi, pour remettre en doute les enseignements de la Tribu comme ceux de la caste des guerriers. C'est ce bouleversement des valeurs dont on sent qu'il sera la clef de l'intrigue.
La fin laisse plein de promesses pour le troisième tome qui doit voir s'accomplir une prophétie.

Les neiges de l'exil, L. Hearn, Gallimard Jeunesse, 2003
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 10:16
Roman de Johan Harstad (traduit en français).

http://bokelskere.s3.amazonaws.com/e3ed43553d6aae7471d2380e631a8ee0f694d2078f61674bfa5298d3.jpgL'histoire
Mattias est un homme presque comme les autres. Mais son ambition est de ne pas avoir d'ambition, et son héros est Buzz Aldrin, le deuxième homme sur la Lune. Il croit en effet à l'importance des seconds, des roues dentées invisibles mais sans lesquelles rien n'arrive.
Après avoir perdu son boulot et sa copine, il se retrouve aux Iles Féroë, où il est recueilli par un petit groupe dans un établissement post-psychiatrique. Les liens qu'il y noue ne le guériront pas de sa volonté d'être invisible, mais lui redonneront sa place et son importance.


Voici encore un pavé de la littérature norvégienne, mais ses 600 pages filent entre les doigts presque sans qu'on s'en aperçoivent. On s'attache à Mattias, à son apparente lâcheté, mais aussi aux autres résidents de la Fabrikken et, last but not least, aux Iles Féroë.
La relation du quotidien et de l'exceptionnel, les réflexions de Mattias et ses observations forment un tout difficile à résumer mais étonnament fluide et parsemé d'humour.
Mon regret est la fin pour laquelle, selon moi, l'auteur aurait pu se permettre une petite fantaisie supplémentaire, et qui, dans l'état des choses, m'a un peu déçue.

Buzz Aldrin, hvor..., J. Harstad, Gyldendal, 2006
Buzz Aldrin, mais où donc es-tu passé ?, J. Harstad, Gaïa, 2009
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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 12:18

Roman de Hélène Vignal.

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/8/3/6/9782841567638.jpgL'histoire
Au collège, Boris se laisse entraîner dans toutes les bêtises, depuis le lancer de nourriture à la cantine jusqu'au jeu dangereux durant lequel un de ses camarades est passé à tabac. Pourquoi ? Pour qu'on ne se moque pas de lui, pour faire comme les autres... Et malgré lui.


Un bon roman court sur la violence à l'école, sous toutes ses formes. Les réflexions de Boris peuvent paraître un peu forcées, un peu artificielles, mais son choix final pourrait faire réfléchir bien des lecteurs.

 

Passer au rouge, H. Vignal, Editions du Rouergue, 2006

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 19:05
Roman de Lian Hearn (Le clan des Otori, tome 1)

http://www.images-chapitre.com/ima3/newbig/862/174862_2693492.jpgL'histoire
Dans un pseudo-Japon médiéval, Tomasu fait partie des Invisibles, un clan qui vénère un dieu omniscient et qui prône le pardon. Mais le seigneur Iida, qui s'est rendu maître d'une grande partie des Trois Pays, donne la chasse aux Invisibles et le village de Tomasu est brûlé. Le jeune homme est sauvé par Shigeru Otori qui le rebaptise Takeo, l'emmène avec lui et finit par l'adopter. Mais Shigeru est lui-même victime d'une lutte de pouvoir avec Iida qu'il veut tuer pour venger son frère.
Les talents de dissimulation et d'écoute que se découvrent Takeo, qui le désignent comme faisant partie de la Tribu (un clan d'assassins qui cultive ses propres intérêts politiques), suffiront-ils à ce dessein ?


Ce premier volume est assez prometteur, on y découvre un monde réaliste, sans créatures fantastiques et presque sans magie (sauf les talents de la Tribu), qui nous change des habituels mondes médiévaux occidentaux de la fantasy. L'histoire imbrique plusieurs intrigues à la fois personnelles et politiques, ainsi qu'un amour sans espoir (?) et la chute semble promettre une suite palpitante.
Cependant, j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'intensité pour qu'on s'attache vraiment aux personnages et qu'on ne le lise d'une traite.

Le silence du rossignol, L. Hearn, Gallimard Jeunesse, 2003
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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 10:37
Roman de Romain Sardou

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/5/7/9/9782266191975.jpgL'histoire
Dans un village du Quercy, des miracles se produisent : tous les enfants naissent en bonne santé et plus personne ne meurt de maladie. Le père Aba, prêtre de la paroisse, est bien décidé à préserver ce mystère, jusqu'à ce qu'une troupe d'hommes viennent enlever un enfant. Désespéré, il se lance à leur poursuite.
Pendant ce temps, à Rome, Benedict Gui, l'homme qui a réponse à tout, se met à la recherche d'un jeune homme disparu, ce faisant il tombe dans un complot de grande envergure : le trafic de miracles et de pouvoirs.


Bien que l'action soit assez prenante et le personnage de Gui plutôt sympathique, les faiblesses de l'intrigue amoindrissent beaucoup l'intérêt de ce roman. On se demande comment le père Aba devient soudain un guerrier bien entraîné, et surtout pourquoi, après tant d'efforts pour réunir les enfants miraculés, le projet est finalement laissé à l'abandon et même sacrifié, sans qu'on voit vraiment les bénéfices qu'en a tiré l'Eglise.
Et enfin, je m'attendais à une explication raisonnable des miracles et non à une exploitation du fantastique qui vire parfois au Frankenstein...

Délivrez-nous du mal, R. Sardou, Pocket, 2009
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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 16:08
Roman de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows.

http://img.over-blog.com/300x464/1/07/20/23/2009/Cercle-littt-raire-des-amateurs001.jpgL'histoire
Juliet est journaliste. Pendant la 2nde Guerre Mondiale, elle écrivait des textes humoristiques sur la situation en Angleterre. A présent que la guerre est finie, elle cherche de nouveaux sujets d'inspiration. C'est par hasard qu'un habitant de Guernesey lui écrit, mais cela va marquer le début d'une correspondance et d'une amitié entre Juliet et les habitants de l'île. Ceux-ci, réunis en "cercle des amateurs de littérature et de tourtes aux épluchures de patates" ont vécu la guerre autrement que les Londoniens et c'est ce qu'ils racontent à Juliet dans leurs lettres, puis de vive voix quand elle va les rejoindre.


L'aspect épistolaire du roman est bien sympathique, surtout grâce aux nombreux personnages qui y apparaissent et à leurs différentes voix. C'est aussi une belle galerie de lecteurs, de l'homme d'un seul livre à la dévoreuse de romans d'amour en passant par les apprentis écrivains.
L'histoire de base est cependant un peu réchauffée, sans grandes surprises et certains passages sont légèrement énervants (surtout ceux avec le soupirant de Juliet).

Pour l'anecdote, en deux jours, j'ai vu pas moins de trois personnes lire ce livre dans le métro !

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates
, M-A. Shaffer et A. Barrows, Nil, 2009

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 10:54
Roman de Jean-Paul Nozière.

http://jpnoziere.com/Images/maboul.jpgL'histoire
Aïcha a 14 ans et souffre de crises d'épilepsie. C'est pour cette raison qu'elle ne va pas au collège. A la place, elle révise son bac ! Son grand frère Mouloud n'est pas scolarisé non plus. Lui a un autre motif : il est maboul. Maboul à zéro, comme dit Aïcha, car il s'est rasé le crâne pour ressembler à ses footballeurs préférés. Joueurs dont il emprunte l'identité à raison d'un par jour ou par semaine. Ce qui est la moindre de ses lubies.
Leur mère étant concierge du collège, ils passent pourtant leur temps en milieu scolaire. Ce qui ne va pas sans créer des problèmes et faire courir des ragots dans la petite ville de Sponge. Confrontée aux préjugés racistes et aux secrets souvent peu reluisants des élèves, Aïcha est décidée à montrer à tous, et surtout aux 63% de Français qui pensent qu'elle est de trop.


Malgré le côté tristement réaliste de cette histoire d'une famille immigrée en butte aux préjugés, on rit de bon coeur dans ce roman. Les frasques de Mouloud-Milou sont réjouissantes et le point de vue d'Aïcha n'est pas dépourvu d'humour.
Le mélange de vie quotidienne ponctuée des élucubrations de Milou et du récit tragique de la mère forment un bon équilibre, ne tombant ni dans le pathétique, ni dans le clownesque.

Maboul à zéro, J-P. Nozière, Gallimard Jeunesse, 2003
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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 10:51
Roman de Antje Babendererde

L'histoire
Oliver, 15 ans, a toujours vécu en Allemagne, jusqu'à ce que sa mère décide de se remarier avec un Indien Lakota et d'aller vivre dans la réserve de Pine Ridge, Dakota du Sud. Pour Oliver, c'est une catastrophe, il va devoir quitter sa ville, son lycée et surtout sa petite amie. Bourré de préjugés, il est sûr que sa vie avec les sauvages va être un enfer.
Et ce qu'il découvre à Pine Ridge semble à la hauteur de ses attentes : pauvreté, alcoolisme, dangers multiples, soupe de chien et un beau-frère jaloux. Cependant, il fait bientôt connaissance avec les nombreux membres de sa nouvelle famille et apprend à les apprécier : Tammy qui ne le laisse pas indifférent, Boo l'attardé, Grand-Père Joe et tous les autres. Et surtout, il finit par partager leurs craintes et leurs espoirs.


Je suis moi-même partie avec un préjugé sur ce livre qui, à la lecture de la quatrième de couv., avait l'air assez moralisateur. J'ai donc été agréablement surprise, puisque les personnages sont dépeints avec profondeur et réalisme et ni Oliver ni les Indiens ne sont idéalisés ou diabolisés (la seule exception étant le retournement de Ryan le beau-frère, un peu trop soudain). L'évolution d'Oliver semble naturelle et on se prend à se demander ce que l'on penserait si on était à sa place.
Les moments forts le sont vraiment, l'action ne traîne pas. On ne s'ennuie pas, au contraire ! Le roman est même plutôt un peu court.

Lune indienne, A. Babendererde, Bayard Jeunesse, 2007

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